samedi 27 juin 2009

Des images d'Ispahan





.. comme on en voit peu.
1/ Bataille autour du pont Si-o-se Pol - lieu de promenade des amoureux d'ordinaire.

2/banderoles dans la rue.

3/la place Naqsh-e-Jahan, deuxième plus grande du monde après Tien An Men

Encore des nouvelles de ma copine Vii:
21st of June was the worst day ever. The streets were covered by these Basiji guys, the most dangerous people here. As you have seen the films one of them killed a girl by shooting her on her neck and it was the most brutal killing ever. Lots of other people are killed too. the worst thing is that they spread all around the city, trying to scare people and arresting youngsters who have waited for others to come in the streets.2 friends of mine are arrested by 2 under covered guys for nothing but standing in the street !It is like kidnapping !we do not know where they are..
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dimanche 21 juin 2009

La main de l'étranger

Dans son discours post-putsch, le grand ayatollah Khamenei fustigeait l'ingérence des puissances étrangères, accusées de fomenter l'insurrection en poussant dans la rue de jeunes iraniens crédules, manipulés par la BBC et Voice of America.
Dans un e-mail qu'elle m'envoyait ce matin, ma copine Vii (que je ne vois pas bien être manipulée par qui que ce soit, les fils craqueraient vite sous la traction des mouvements autonomes du pantin!) écrit:
Chère Yasmine,
Je suis toujours vivante et bien debout. Ici les choses sont terribles, tu ne peux pas savoir combien ces basijis sont dégeulasses, ils frappent les gens avec des instruments bizarres, ils nous tirent même dessus ! Au moins 10 personnes ont été tuées et hier fut la pire journée ((samedi, le jour où la grande manifestation anti-Ahmadinejad devait avoir lieu)). Ils ne te laissaient même pas attendre ton ami ((dans la rue: attroupements interdits)). on dit que certains des soldats ont été amenés du LIBAN et de TCHETCHENIE!!! J'en ai vu un qui essayait de faire peur à une fille, c'était un grand blond, et il disait tout le temps "Come on"!! Tu crois cela?! Ils ont arrêté et frappé beaucoup de monde, ils sont même entrés dans des maisons pour tout casser ! Quelle honte! Les rues ne sont plus que feu et violence...
La journée d'hier m'a écoeurée. Je ne supporte pas de rester à les regarder nous tuer, nous battre à mort... que devons nous faire? que doivent faire les autres pays??? !
(..)

D'un côté l'Occident, de l'autre l'Internationale Islamiste. Chacun accuse l'autre, pour le délégitimer, de recourir à des forces extérieures. Détail amusant: Khamenei lui-même a une main étrangère, puisqu'il porte une prothèse en place de main droite.

vendredi 19 juin 2009

Burqas

Ce matin en allumant la radio j'apprends qu'une coalition de députés envisage d'ouvrir une enquête parlementaire sur le port de la burqa en France, en vue de son interdiction. La croisade pour la libération de la femme est emmenée par André Gerin, maire communiste de Vénissieux, que sa pénible expérience avec la rébellion des Minguettes a rendu irréductiblement hostile à ce qu'il dénonce comme un islamisme radical, responsable de la communautarisation et de la violence.

Une remarque en préambule: la proposition de résolution est présentée par 58 députés, dont, selon un décompte approximatif basé uniquement sur les prénoms et patronymes, 11 femmes et 0 personne "issue de l'immigration maghrébine". Préambule intéressant, puisqu'il s'agit de libérer la femme musulmane.

Intéressons nous à présent aux motivations de la proposition. Les auteurs commencent par se référer au moment, fondateur s'il en est, de la Révolution française, moment de l'émancipation contre le joug de l'absolutisme et de la religion, qui a proclamé la liberté de religion dans le texte tout en brûlant du curé dans la rue. Moment fondateur également de la tolérance à la française, puisque, s'agissant de religion, elle n'admet que son existence discrète dans l'intimité du foyer, ou dans le folklorisme des jours fériés. C'est là le principe de la laïcité à la française, dont le cadre législatif est mis en place, on le sait, avec la loi de 1905; alors que cette loi vise à organiser un divorce en bonne et due forme entre l'Eglise et l'Etat(partage des biens et de l'autorité parentale), nos vaillants députés poussent l'exégèse jusqu'à en déduire "la dissociation de la citoyenneté et de l'appartenance religieuse". Pour un Français socialisé à l'école républicaine cette affirmation semblera couler de source; elle est pourtant assez absurde dans son fondement. Ou bien idéaliste. Qui dirait que c'est Henri Grouès et non l'abbé Pierre qui s'est battu sa vie durant pour le droit au logement?

Bien sûr il n'est pas question du christianisme ici. Il est question de l'Islam, la religion de tous les oppresseurs, c'est bien connu. Plus grave, c'est une religion envahissante, impérialiste, que nos vaillants défenseurs de la liberté accusent "d'imposer ses principes comme normes d’organisation de la société".
L'islam serait éminemment dangereux par sa dimension communautariste; il fait peser sur le bel unanimisme républicain la menace d'une désagrégation, d'une fragmentation en une "mosaïque de communautés repliées sur elles-mêmes et s’excluant mutuellement". Intéressant, cette crainte d'une désagrégation sociale par l'effet délétère de la religion quand on voit les institutions du culte musulman se débattre comme grenouilles dans la semoule pour définir un semblant de ligne commune (d'ici à parler d'organisation communautaire, on n'est pas prêt de manger le couscous). Quand d'autre part on songe à la montée des inégalités sociales, avec les effets de la crise, on est tenté de penser que ce projet n'est qu'un soubresaut du pouvoir pour relancer une légitimité bien ébranlée... La magnificence même de l'énoncé laisse songeur: "Quand la laïcité est menacée, la société française l’est dans son unité, dans sa capacité à offrir un destin commun". Une telle éloquence donne à tout Français qui se respecte l'envie irrésistible de se lever pour chanter la Marseillaise, et qu'un sang impur abreuve nos sillons.
Pourtant il ne s'agit pas de l'envahisseur nazi... et si on doit compter sur le sang des islamistes de France pour abreuver nos sillons, les blés risquent d'avoir bien soif cet été.

Plus sérieusement: la propension des Français à renoncer aux libertés publiques au nom de l'adhésion à des valeurs communes laisse songeur. Un anthropologue américain a d'ailleurs écrit tout un livre à ce sujet, intitulé Why the French Don't like Headscarves. Il y développe une analyse profonde de l'imprégnation rousseauiste de la politique française, de la méfiance à l'égard de la religion, et de la mobilisation ambiguë du féminisme au secours des banlieues. Il souligne à quel point la France est rétive à la notion même de multiculturalisme, perçue comme une menace de désintégration et de sédition:
"Tout groupe qui réclame des droits spécifiques se heurte à l'héritage jacobin de la culture politique française. Lorsque des groupes religieux tentent d'agir publiquement, ils sont doublement suspects. Tout d'abord, ils entrent en concurrence avec l'Etat pour la loyauté des individus, et ainsi promeut le communautarisme. Mais ils sont soupçonnés d'aller encore plus loin, et de promouvoir pour leurs membres des contraintes dont les sanctions sont divines, et donc d'une autorité plus grande que celle de l'Etat"
(ma traduction de la p.162. Pour le texte original, se reporter à l'ouvrage paru en 2008)

Venons en aux faits.
"Nous sommes aujourd’hui confrontés, dans les quartiers de nos villes (lire: dans nos banlieues-ghettos) au port par certaines femmes musulmanes de la burqa, voilant et enfermant intégralement le corps et la tête dans de véritables prisons ambulantes ou du niqab qui ne laisse apparaître que les yeux.
Si le foulard islamique constituait un signe distinctif d’appartenance à une religion, nous sommes là au stade extrême de cette pratique.
Il ne s’agit plus seulement d’une manifestation religieuse ostentatoire mais d’une atteinte à la dignité de la femme et à l’affirmation de la féminité.
Vêtue de la burqa ou du niqab, elle est en situation de réclusion, d’exclusion et d’humiliation insupportable. Son existence même est niée.
"
Le foulard c'était déjà super dangereux, on a bien fait de l'interdire à l'école, d'ailleurs les filles réussissent bien mieux le bac depuis qu'on les a ainsi forcées à exercer leur esprit critique à l'égard de la religion. Mais la burqa, c'est extrêmement dangereux, il serait donc légitime de l'interdire dans TOUS les espaces publics, dans le métro, dans la rue.
Femmes, soyez féminines, soyez belles, soyez glamour et sexy, c'est là qu'est la nouvelle liberté. (quant à savoir si l'affirmation de la féminité est un principe constitutionnel à défendre, je dédierai le dernier mot aux lesbiennes qui aimeraient bien qu'on les laisse ne pas être féminines...)

mercredi 17 juin 2009

Des chiffres

Le tableau qui suit, piqué sur un site fascinant, reporte les résultats officiels par province. Ce qui permet de voir plus nettement l'absurdité de certains chiffres....


ceux sur lesquels s'est arrêté l'éditeur du site "538" concernent le Lorestan. Cette province, d'où est originaire Karoubi, aurait donné 71% à Ahmadinejad, alors qu'elle a voté contre lui en 2005, et qu'il n'est pour l'instant pas démontré qu'il y ait construit plus de routes et d'écoles qu'ailleurs. C'est cet 'outlier' qui a permis de construire des graphiques , comparant les résultats de 2005 et 2009 pour les deux candidats.
En bref, comme on ne connaît pas les "vrais" résultats de l'élection, c'est un régal pour les statisticiens qui peuvent faire des graphiques croisés montrant le côté plus ou moins "aléatoire"(et donc plus ou moins improbable) des résultats. (En gros, comme on suppose que les gens tendent à être cohérents dans leur vote à travers le temps, les voix tendent à s'aggréger vers la ligne centrale.)

Je signale aussi le site de Avaaz qui propose un recomptage populaire type "exit poll".

lundi 15 juin 2009

Echos (suite)

Ma copine Viii, artiste et rebelle, m'écrit de Téhéran. Traduction.
C'est comme un coup d'Etat. Nous sommes tous au delà de la colère et nous voulons qu'on nous rende notre vote. Laisse moi t'expliquer: les Iraniens sont divisés en 2 groupes, les religieux et les intellectuels ((note perso: ok, c'est schématique, disons ceux qui font de la politique sont divisés en 2 groupes)) ! Le second groupe est opposé au système tout entier et exige un gouvernement laïc. Ils ne votent pas, et ne veulent pas légitimer le gouvernement en participant aux élections. MAIS ! cette fois ci ce groupe, depuis la jeune génération jusqu'à nos parents qui participèrent à la révolution il y a 30 ans, avait décidé d'aller voter pour manifester son mécontentement à "this fucking Ahmadinejad". Au total, 4 candidats avaient été acceptés ((les candidats doivent passer une sorte de test de moralité pour être autorisés à concourir)), et 2 d'entre eux étaient jugés acceptables par le second groupe ((des intellectuels - lire: non religieux)). la plupart des gens, y compris moi, voulaient voter pour Mousavi, pensant qu'il serait capable de changer la situation. Tu n'as pas idée à quel point les files d'attente pour voter étaient longues, et autour de moi tout le monde voulait voter pour Mousavi et Karoobi (...) le plus intéressant c'est que parmi les religieux, deux groupes sont apparus, dont l'un soutient Moussavi- il y a même des membres du clergé parmi eux ! Il s'opposent à Ahmadinejed, et considère qu'Ahmadinejad les a insultés. Donc si ces religieux, qui sont très puissants, restent avec nous ((les intellectuels)) alors nous pourrons résister, nous n'abandonnerons pas.

(manifestations aujourd'hui lundi. A Paris: place des innocents, les Halles, 16h)

Explications

Un article très éclairant de Juan Cole: résumé en français et article dans son intégralité en anglais.

1/ les résultats publiés annoncent qu'Ahmadinejad aurait remporté la ville de Tabriz avec 57% des voix. Son principal adversaire, Moussavi, est un Azéri originaire de la province d'Azerbaidjan dont Tabriz est la capitale; tous les sondages le donnaient vainqueur dans la région, qui a toujours voté pour ses candidats. (les Azéris représentent 25% de la population iranienne)
2/ Ahmadinejad n'est pas populaire dans les villes, qu'il s'agisse des quartiers riches (pro-réformateurs), ou des quartiers pauvres (qui ont soufferts de l'inflation). Le résultat officiel de 50% de voix pour Ahmadinejad à Téhéran est tout simplement absurde.
3/ Les résultats officiels ne donnent que 320 000 voix à Karoubi, l'autre réformiste, qui avait pourtant emporté 17% des suffrages aux précédentes élections... Il est issu de la minorité Lore, qui le soutient massivement, et est très populaire au Kurdistan. Dans ces conditions, il est plus qu'improbable qu'à ces élections il ait recueilli moins d'1% des voix.
(4) - 5/ Les scores annoncés par Ahmadinejad étaient relativement uniformes à travers l'Iran alors que tous les scrutins précédents montrent de fortes disparités régionales, en particulier en fonction des ethnies dominantes.
6/ La commission électorale est censée attendre 3 jours avant de certifier les résultats des élections. Khamenei a approuvé les résultats avant même que les bulletins aient fini d'être dépouillés.

Article complet

Stealing the Iranian Election

Top Pieces of Evidence that the Iranian Presidential Election Was Stolen

1. It is claimed that Ahmadinejad won the city of Tabriz with 57%. His main opponent, Mir Hossein Mousavi, is an Azeri from Azerbaijan province, of which Tabriz is the capital. Mousavi, according to such polls as exist in Iran and widespread anecdotal evidence, did better in cities and is popular in Azerbaijan. Certainly, his rallies there were very well attended. So for an Azeri urban center to go so heavily for Ahmadinejad just makes no sense. In past elections, Azeris voted disproportionately for even minor presidential candidates who hailed from that province.

2. Ahmadinejad is claimed to have taken Tehran by over 50%. Again, he is not popular in the cities, even, as he claims, in the poor neighborhoods, in part because his policies have produced high inflation and high unemployment. That he should have won Tehran is so unlikely as to raise real questions about these numbers. [Ahmadinejad is widely thought only to have won Tehran in 2005 because the pro-reform groups were discouraged and stayed home rather than voting.)

3. It is claimed that cleric Mehdi Karoubi, the other reformist candidate, received 320,000 votes, and that he did poorly in Iran's western provinces, even losing in Luristan. He is a Lur and is popular in the west, including in Kurdistan. Karoubi received 17 percent of the vote in the first round of presidential elections in 2005. While it is possible that his support has substantially declined since then, it is hard to believe that he would get less than one percent of the vote. Moreover, he should have at least done well in the west, which he did not.

4. Mohsen Rezaie, who polled very badly and seems not to have been at all popular, is alleged to have received 670,000 votes, twice as much as Karoubi.

5. Ahmadinejad's numbers were fairly standard across Iran's provinces. In past elections there have been substantial ethnic and provincial variations.

6. The Electoral Commission is supposed to wait three days before certifying the results of the election, at which point they are to inform Khamenei of the results, and he signs off on the process. The three-day delay is intended to allow charges of irregularities to be adjudicated. In this case, Khamenei immediately approved the alleged results.

I am aware of the difficulties of catching history on the run. Some explanation may emerge for Ahmadinejad's upset that does not involve fraud. For instance, it is possible that he has gotten the credit for spreading around a lot of oil money in the form of favors to his constituencies, but somehow managed to escape the blame for the resultant high inflation.

But just as a first reaction, this post-election situation looks to me like a crime scene.

(Suite et autres articles sur : http://www.juancole.com/ )

dimanche 14 juin 2009

Elections en Iran

Voici des échos de l'Iran: les commentaires d'un ami iranien qui me demande de faire circuler les images qu'il a prises dans la rue hier (samedi 13 juin). Il répond à un courriel où je lui demandais s'il pensait qu'il y avait eu beaucoup de fraude.


Yasmine,

Oui je suis sure qu'il fait comme ça. C'est clair. En plus, ils ont détourné notre sentiment. C'est, à mon avis, l'abus d'utilisation des moyens démocratiques par les dictateurs pour dire que nous sommes libérales et tous les mondes sont libres en expression ses idées et ils ont le droit de critiquer les autres. Nous avons décidé de changer Ahmadinejad et c'est pour ça que tous les iraniens, soi contres la Révolution ou non, ont participé en élection et c'est pour ça que le nombre de participant a augmenté. Mais nous avons trouvé le résultat complètement inverse ; le résultat qu'est contraire de la preuve ordinaire et les espoirs de people. Ce ne peut pas être possible ! Par exemple à Téhéran et les grandes villes, j'ai vu les mouvements organisés des étudiants et les intellectuels supportant le réformateur Mussavi ; on doit dire les majorités en vrai. Normalement, le résultant chez nous doit être inverse.

Yasmine, je suis très désespéré !! Nous avons des problème d'accès à l'internet.

(il conclut en me disant que sa famille va bien, que Dieu les garde)





Pour davantage de photos, http://tehranlive.org/2009/06/14/iranian-protest-election-results-2/

Difficile de donner un avis éclairé sur la question. Forcément j'étais enthousiaste pour Moussavi. Un réformateur intelligent et cultivé, ami des arts, époux d'une universitaire brillante, qui avait soulevé un espoir extraordinaire - dans une société que j'avais découverte comme dynamique, portée vers le changement, et exigeant davantage de liberté. Alors je voulais croire que les Iraniens eux aussi pouvaient se débarrasser de leur Bush, d'autant qu'Ahmadinejad exaspérait même ses partisans par ses sorties intempestives et son incompétence en matière économique.
Mais en visitant l'Iran je m'étais rendue compte aussi que je ne voyais qu'une partie de la société, ceux qui parlent anglais, qui sont tournés vers l'Occident. Les masses de tchadoris, ceux qui vont manifester le vendredi lors de la grande prière, ceux qui critiquent les réformateurs bourgeois depuis des campagnes délaissées (et à qui Ahmadinejad a envoyé des sacs de patates, pour se concilier leurs voix), ceux là je ne les rencontrais pas, et pourtant je savais qu'ils étaient nombreux. C'est un peu comme en France; je ne connais quasiment personne, autour de moi, qui vote Sarkozy, je vois d'immenses manifestations contre le gouvernement, et pourtant l'UMP continue de l'emporter aux élections...
Après ce préambule invitant à une prudence de sociologue, il reste que les fraudes sont probablement considérables - d'autant que les populations urbaines éduquées, qui avaient plus ou moins boycotté le précédent scrutin, s'étaient cette fois déplacées en masse. Pour rester dans la comparaison, l'UMP ne fait pas 60% au premier tour. Et il m'est difficile d'imaginer un tel succès électoral dans un pays où on m'interpelait, dans la rue, pour me dire que le président était stupide et que je ne devais pas juger les Iraniens à l'aune de leurs dirigeants.
Les pratiques douteuses en matière de censure, de blocage d'internet et de facebook notamment, n'invitent pas à croire en la bonne foi de ceux qui ont proclamé la victoire du conservateur. Rien que le fait d'avoir coupé le réseau de téléphones portables, qui auraient permis une vérification en temps réel des résultats des bureaux de vote, n'incite pas à faire confiance aux résultats annoncés.